A) Disposer d’un réseau hydraulique performant, dimensionné dans les règles de l’art.
- Eau propre, filtration performante. Salinité, pH et minéraux connus et teneurs maîtrisées. La fertigation n’est performante que si l’irrigation est performante, c’est-à-dire que le bulbe est maîtrisé. Dans ce domaine, ce qui est inutile peut devenir rapidement nuisible.
- Programmateur performant, avec 4 programmes en mémoire ou permettant une reprogrammation facile, avec 4 départs minimum (voire 6 dans certains contextes) et des durées flexibles, classiquement entre 15′ et 60′.
- Un contrôle de pression, de débit.
Pour auto-évaluer ses pratiques en goutte-à-goutte
B) Tensiométrie : stratégie et tactique.
- En instrumentant dans les règles de l’art, avec les sondes tensiométriques WATERMARK ® :
- on suit en saison son bulbe médian (médiane de 3 bulbes) ce qui permet de Piloter l’irrigation, sur la base d’1 décision par semaine de re-programmation ou pas.
- on observe également le comportement naturel du sol en hiver. Instructif pour le comprendre, voire l’améliorer.
C) C’est le sol qui fabrique le bulbe :
- On ne fabrique pas un bulbe dans un sol sec. Au contraire, le bulbe est la seule zone du sol qui ne séchera pas.
- C’est le sol qui déplace l’eau, pas l’eau qui déplace le sol. Rarement, on rencontre des sols inaptes au GàG. Dans la grande majorité des cas : il n’y a pas de mauvais sol, mais plutôt des techniques inadaptées.
La dose unitaire doit respecter les capacités du sol à déplacer l’eau, sans le déstructurer : - Le débit horaire du goutteur : 1L/h, 2L/h (à défaut de 0.2 L/h, qui ménagerait la plupart des structures).
Fort heureusement, l’époque des 8 L/h, 4 L/h .. est révolue ! - une dose unitaire adaptée au contexte : de 0.5 à 2 litres par goutteur et par apport, à piloter entre 0 et 6 fois par jour.
Fractionner est la base de l’irrigation goutte à goutte, même s’il existe quelques exceptions. Par exemple sur certains vignobles, un pratique de grosses doses qui « percent » le sol pour aller recharger des sous-sol calcaires, mais ceci demande une grande maîtrise et n’est pas transposable en dehors de contextes pédologiques précis.
D) Tensiométrie : instrumentation et pilotage
- La distance entre goutteur et sonde fixe la taille du bulbe qu’on souhaite fabriquer et maintenir.
L’information intéressante se trouve à la périphérie du bulbe, c’est-à-dire à distance du gouttage : Cahier de savoir-faire (page 42 à 45). - 3 répétitions x 2 profondeur est un minimum statistique pour observer une parcelle (bulbe médian de 3 bulbes instrumentés)
En échographie du bulbe, on instrumente 4 bulbes avec 16 sondes. La tendance est d’instrumenter également hors bulbe, pour anticiper l’effet de recharges hivernales déficitaires. - Eviter d’anticiper des prévisions météo.
En gestion goutte à goutte, c’est le bulbe qui commande. On n’anticipe pas des consommations ou des pluies annoncées, on attend leur effet sur le sol pour adapter, augmenter, réduire la fréquence programmée d’irrigation. Sous peine de désamorcer ou engorger ses bulbes. - Prises de décision :
- 1 décision de programmation par semaine avec la R2-DX, en niveau III, permet de garder ou modifier la fréquence pour la semaine suivante.
- 1 décision à chaque irrigation avec la R2-DX-smart, en niveau IV. La machine fait désormais mieux que l’homme.
- Un compteur d’eau permet de garder un oeil sur le réseau hydraulique.
- Prendre ses distances avec les bilans hydriques, souvent déphasés, dont les fameux coef K amènent souvent un déphasage avec le volume nécessaire et suffisant. Commencer par travailler avec les bonnes unités de mesure : Le goutte-à-goutte en 4 dimensions